Une première aux musées
Une classe a fait une sortie. Laquelle ? Quand a-t-elle eu lieu ? Est-ce bien important? Les personnes vraiment intéressées finiront bien par le savoir…ou le savent déjà. Mais on vous demandera sûrement : quel était donc le but de cette sortie ? Vous leur répondrez que vous n’en savez rien ou bien alors qu’il leur faudra lire tout ce qui suit. Il sera question de sucre et de sel…et d’élèves plus ou moins sages !
MARDI 04 OCTOBRE 2016.
ACTE I : COTE SUCRE
8h30. Heure du départ.
Destination : musée Stella Matutina.
Les oreilles des 1ères BAC PRO AFB (Aménagement et Finition du Bâtiment) sont garnies, pour certains, d’écouteurs … A cet instant, ils sont toutefois bien obligés d’écouter religieusement les paroles d’un énergique proviseur adjoint venu à la rescousse du G.O (gentil organisateur) surnommé pour je ne sais quelle raison DJ JP.
Après cela, il a fallu quitter l’univers stressant et rassurant à la fois du bahut.
DJ JP et ses deux collègues font le décompte.
Le compte est bon. On s’en va !
8h45: Début de l’angoisse. Les mines sont joyeuses mais les bougres sont encore à peine réveillés. Ils se rendent compte, malgré tout, que ce jour sort de l’ordinaire. A coup sûr, la E 212 restera vide !
9H : Arrêt pour acheter les sandwichs et amuse-bouches. Rencontre inattendue. Le caissier, un peu surpris de retrouver son ancien professeur, finit par lui demander « Mais Monsieur, vous ne nous avez jamais emmené en sortie à l’époque » … il faut bien un début à tout !
9H15 : Apéritif, à une centaine de mètres, sur une aire de pique-nique, en contrebas du fameux musée, rythmé au son du ballet des routiers de la route des tamarins et des tubes locaux provenant
des smartphones des élèves. Joyeuse cacophonie !
9h30 … et des poussières. Bel accueil du personnel. Le jus de canne de type R … est vraiment excellent ! On a pu se resservir. C’est déjà ça !
Ensuite, début de la visite proprement dite…. à l’extérieur du musée. On a eu droit à une brève explication sur les anciennes machines de l’usine, vieilleries en fonctionnement au moment de sa
création. Enfin, d’après ce que l’on a pu comprendre.
Soleil infernal de Saint-Leu…
On dira qu’on a pris un bon bain de soleil pour faire le plein de vitamine D.
10h : On entre à l’intérieur du musée … il y avait une thématique au départ plus ou moins respectée. On devait évoquer les ouvriers de l’usine (conditions de travail, rapport au patron…)
Au final, on a eu droit également à des explications, des anecdotes sur la canne, la période esclavagiste et le fonctionnement des machines…
Certains apprenants qui ont de vraies difficultés de concentration finissent par s’ennuyer. C’est vraiment riche et bien expliqué, mais c’en est trop pour certains élèves.
Le gars du musée, fort sympathique au demeurant, ne se résigne pas et continue néanmoins son explication. On ne peut pas plaire à tout le monde…
11h ou dans ces eaux là …on se retrouve au dernier étage. Le G.O. contemple le vide et observe avec inquiétude ses élèves. La plupart se tiennent à carreau. Avec les autres, il tente de faire la police.
Tiens, le gars du musée s’arrête devant une antique charrette à bœuf et se met à chantonner un air connu de Danyel Waro : Tanbi… Tant bien que mal, il tente de capter l’attention de son auditoire.
12h : Il s’en est passé des choses. Les élèves ont faim. Le gars du musée conclut la visite par un morceau de Maloya au son d’un “roulèr”.
Applaudissements.
Fin du premier acte.
ENTRACTE :
On regagne l’aire de pique-nique.
Si les élèves se contentent de sandwichs américains et de sodas, les accompagnateurs préfèrent la bonne pizza de Mme CHEN. Tout ça sur un air de musique locale. Un certain T-Matt…
Un bon goût de mondialisation et de diversité culturelle… !
ACTE II : COTE SEL
Le G.O. essaye de remobiliser les troupes.
Destination : musée du sel. L’objectif était de rencontrer un saunier. On poursuit la même thématique. Le monde des ouvriers de 1850 à nos jours.
Aux alentours de 14h … : Le responsable, comme à son habitude, débute son explication par la projection d’une vidéo sur l’histoire du site. Peine perdue. C’est l’heure de la digestion et les élèves ont le sentiment d’être dans une salle de classe. Ils s’agitent…
Quinze longues minutes plus tard. On abrège leurs souffrances et on va directement rencontrer le saunier.
L’exposition attendra un autre jour. Il leur présente les installations, le fonctionnement des salines et le rôle du saunier. Par la suite, quelques-uns se prêtent au jeu acrobatique du ramassage du sel. Enfin, les élèves ont attendu plus ou moins sagement le bus…
16h : retour au lycée…ouf !
Le G.O. a retenu deux leçons:
– leçon n° 1 : Vivre, c’est accepter de prendre des risques…
– leçon n° 2 : Toutefois… à l’avenir, il faudrait faire plutôt des sorties pédagogiques d’une demi-journée… surtout avec des classes difficiles !
La sortie sucrée/salée aurait bien pu tourner au vinaigre. Au final, plus de peur que de mal. On a eu droit à quelques « merci » !
Bilan pédagogique :
En corrigeant les copies d’évaluation, le G.O. qui a repris sa casquette traditionnelle d’enseignant constate que les élèves ont compris globalement les enjeux de cette sortie. Le plus turbulent a
même eu la meilleure note ! Comme quoi …
En tout cas, un grand merci à Mme CHEN et à M. ANGAMA !
😀 DJ JP